Three perspectives on the Olouguelemo Association’s recent projects

Members of the 24 villages where the Olouguelemo Association operates in Mali are recognizing the successful work being done by the association. With support and guidance from The Tandana Foundation, the village-run organization continues to make progress on its environmental conservation projects, including reforestation, erosion control, and forest protection. The following post contains three commentaries from village residents about these efforts.

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Trois regards sur les récents projets de l’association Olouguelemo

Les membres des 24 villages où l’association Olouguelemo opère au Mali reconnaissent le travail réussi accompli par l’association. Avec le soutien et les conseils de la Fondation Tandana, l’organisation gérée par les villages continue de progresser dans ses projets de conservation de l’environnement, notamment le reboisement, le contrôle de l’érosion et la protection des forêts. Le message suivant contient trois commentaires des residents des villages sur ces efforts.

Wanama Tebsougué

Je m’appelle Wanama Tebsougué. Je viens du village de Gongo.

Selon nos grands-pères, tous les grands arbres sont en train de disparaître. Il y a de moins en moins d’arbres fruitiers importants car on utilise leur écorce, leurs fruits, leurs racines, leurs feuilles et leurs branches pour la construction (il s’agit ici de la construction de maisons, de mosquées, d’églises et d’autres bâtiments communautaires).

Aujourd’hui, le reboisement est très important pour notre communauté. Sur le plateau de terre où nous vivons, nous sommes confrontés à plusieurs problèmes majeurs tels que la rareté des pluies, la dégradation des sols, la sécheresse, la coupe abusive et la disparition des grands arbres importants.

Le reboisement est une bonne initiative lancée par l’association Olouguelemo en coopération avec la Fondation Tandana et ses partenaires. C’est une manière de restaurer la forêt qui existait ici avant et de lutter contre la dégradation de notre environnement et la déforestation.

Durant la campagne de reboisement, notre communauté du Gongo s’est mobilisée avec le comité de la production des pépinières et le comité villageois de l’association The Olouguelemo Environmental Association pour replanter un maximum d’arbres et ainsi reboiser le terrain.

Ce qui est le plus important, c’est avant tout la production de pépinières et d’arbres non-endémiques de notre région.

Seydou Tebsougué

Je m’appelle Seydou Tebsougué et je viens du village de Gongo.

Je suis ravi par l’initiative de notre village de construire des cordons pierreux, c’est-à-dire des digues faites de pierre. Nous sommes dans un milieu accidenté par les roches, ce qui rend la production agricole plus difficile et je soutiens donc totalement ce dispositif antiérosif.

Depuis que nous avons bénéficié des bienfaits de ces diguettes anti-érosion, toute la population utilise cette technique.

La lutte antiérosive a eu un grand impact, surtout sur l’arrêt de la dégradation des sols, la multiplication des zones de pâturage, l’augmentation de la production des céréales ; en bref, elle nous a beaucoup aidés dans notre lutte contre l’insécurité alimentaire.

Auparavant, nos bergers devaient se rendre dans la falaise pour accéder à un lieu de pâturage mais aujourd’hui, grâce à la construction de dispositifs de lutte anti-érosion dans beaucoup de lieux, nous disposerons bientôt de plus d’espace de pâturage.

Moussa Karembé

Je m’appelle Moussa Karembé, je viens du village d’Andjine Nantanga.

 Le changement de comportement ne se fera pas du jour au lendemain.

Moi personnellement, j’avais énormément de problèmes avec le comité villageois de l’association Olouguelemo et nous n’étions pas d’accord sur l’application des règlementations et les sanctions que la population avait décidé d’appliquer.

Un jour, pour des raisons pratiques et de construction – pendant l’hivernage, je n’arrivais pas à bien faire la récolte -, j’ai abattu un grand arbre fruitier qui se trouvait dans mon propre champ. 

Les brigadiers villageois m’ont saisi et ils m’ont demandé de payer une amende. Je sais que l’arbre que j’ai coupé se trouve dans mon champ que personne d’autre n’avait arrosé, donc pourquoi devrais-je payer une amende ?

Un jour, le comité m’a appelé et ils m’ont expliqué avec le plus grand respect pour que je comprenne mieux que je devais payer une amende en raison de la décision que la population avait prise de s’engager à protéger nos forêts ainsi que de lutter contre la disparition des arbres fruitiers en voie de disparition.

Dès lors, j’ai commencé à respecter les règlementations en place sur la coupe abusive et sur la pratique de la RNA (régénération naturelle assistée).

English

Three perspectives on the Olouguelemo Association’s recent projects

Members of the 24 villages where the Olouguelemo Association operates in Mali are recognizing the successful work being done by the association. With support and guidance from The Tandana Foundation, the village-run organization continues to make progress on its environmental conservation projects, including reforestation, erosion control, and forest protection. The following post contains three commentaries from village residents about these efforts.

Wanama Tebsougué

My name is Wanama Tebsougué. I am from the village of Gongo.

Our grandparents say that all of the large trees are disappearing. The number of fruit trees is rapidly decreasing in our environment because we use their bark, their fruits, their roots, their leaves, and their branches for construction (of structures such as houses, mosques, churches, and other community buildings).

Today, reforestation is crucial for our community. On the plateau we live on, we are faced with a number of major issues such as shortage of rains, soil degradation, drought, excessive cutting, and loss of large trees.

This reforestation project is an initiative that was launched by the Olouguelemo Association in partnership with The Tandana Foundation and their partners. It is a way to restore the forest that used to exist here and to help fight against environmental degradation and deforestation.

Our community here in Gongo took action during this reforestation campaign and worked together with the Plant Nursery Production Committee and the village committee of the Olouguelemo Association to replant as many trees as possible and reforest the area.

Our priority is to raise plants and trees that are non-endemic to our region.

Seydou Tebsougué

My name is Seydou Tebsougué and I am from the village of Gongo.

I am thrilled by the initiative our village took of building stone barriers, i.e. stone contour lines. We live in a rugged area of land covered with rocks that inhibits agriculture, so I totally support the use of this anti-erosion mechanism.

We’ve seen how effective these anti-erosion lines were, and now, the whole community is using this technique.

Combatting erosion has had a big impact, especially when it comes to stopping soil degradation, increasing grazing areas, and increasing cereal production; in short, it has helped us a lot in our struggle against food insecurity.

Our shepherds used to have to go to the cliffs to find some grazing land, but this is now different. By installing these anti-erosion stone contour lines in numerous places, we will soon have many more grazing pastures at our disposition.

Moussa Karembé

My name is Moussa Karembé, I am from the village of Andjine Nantanga.

A behavioral change isn’t going to happen overnight.

Personally, I had a lot of issues with the village committee of the Olouguelemo Association. We didn’t agree on the regulations and sanction measures the village had decided on and how they were being carried out.

For example, one day, for purely practical reasons and due to construction work – since my harvest was bad from that rainy season – I felled a big fruit tree on my own land.

Village patrollers seized me and asked me to pay a fine. I knew that the tree I cut down was in a field that belonged to me and that no one else had watered it, so why should I be fined?

One day, the committee called me to a meeting and explained to me with the most sincere respect, so that I would have a better understanding of the situation, that I had to pay a fine because the people of the village had committed to protect the forest and fight against the disappearance of endangered fruit trees.

And ever since, I have complied with the regulations in place regarding excessive cutting and ANR (assisted natural regeneration).

Español

 Tres perspectivas sobre los proyectos recientes de la Asociación Olouguelemo

 Los miembros de las 24 comunidades donde opera la Asociación Olouguelemo en Mali están reconociendo el exitoso trabajo que está realizando la asociación.  Con el apoyo y la orientación de la Fundación Tandana, la organización dirigida por las comunidades continúa avanzando en sus proyectos de conservación ambiental, incluida la reforestación, el control de la erosión y la protección forestal.  La siguiente publicación contiene tres comentarios de miembros de las comunidades sobre estos esfuerzos.

 Wanama Tebsougué

Mi nombre es Wanama Tebsougué.  Soy de la comunidad de Gongo.

 Nuestros abuelos dicen que todos los árboles grandes están desapareciendo.  La cantidad de árboles frutales está disminuyendo rápidamente en nuestro medio ambiente porque usamos su corteza, sus frutos, sus raíces, sus hojas y sus ramas para la construcción (estructuras de casas, mezquitas, iglesias y otros edificios comunitarios).

 Hoy, la reforestación es crucial para nuestra comunidad.  En la meseta en la que vivimos, nos enfrentamos a una serie de problemas importantes, como la escasez de lluvias, la degradación del suelo, la sequía, la tala excesiva y la pérdida de árboles grandes.

 Este proyecto de reforestación es una iniciativa que fue lanzada por la Asociación Olouguelemo en conjunto con la Fundación Tandana y sus socios.  Es una forma de restaurar el bosque que solía existir aquí y ayudar a luchar contra la degradación ambiental y la deforestación.

 Nuestra comunidad aquí en Gongo tomó medidas durante esta campaña de reforestación y trabajó junto con el Comité de Producción de Viveros de Plantas y el comité de aldea de la Asociación Olouguelemo para replantar tantos árboles como fuera posible y reforestar el área.

 Nuestra prioridad es cultivar plantas y árboles que no sean endémicos de nuestra región.

 Seydou Tebsougué

Mi nombre es Seydou Tebsougué y soy de la comunidad de Gongo.

 Estoy encantado con la iniciativa que tomó nuestra comunidad de construir barreras de piedra, es decir, líneas de contorno de piedra.  Vivimos en una zona escarpada cubierta de rocas que inhibe la agricultura, por lo que apoyo totalmente el uso de este mecanismo anti-erosión.

 Hemos visto cuán efectivas eran estas líneas anti-erosión, y ahora, toda la comunidad está usando esta técnica.

 La lucha contra la erosión ha tenido un gran impacto, especialmente cuando se trata de detener la degradación del suelo, aumentar las áreas de pastoreo y aumentar la producción de cereales;  en definitiva, nos ha ayudado mucho en nuestra lucha contra la inseguridad alimentaria.

 Nuestros pastores solían tener que ir a los acantilados para encontrar un terreno de pastoreo, pero ahora esto es diferente.  Al instalar estos mecanismos anti-erosión en numerosos lugares, pronto tendremos muchos más terrenos de pasto a nuestra disposición.

 Moussa Karembé

Mi nombre es Moussa Karembé, soy de la comunidad de Andjine Nantanga.

 Un cambio de comportamiento no sucederá de la noche a la mañana.

 Personalmente, tuve muchos problemas con el comité de de la Asociación Olouguelemo.  No nos pusimos de acuerdo sobre la normativa y las medidas sancionadoras que había decidido la población y cómo se estaban llevando a cabo.

 Por ejemplo, un día, por razones puramente prácticas y debido al trabajo de construcción, ya que mi cosecha fue mala por esa temporada de lluvias, tale un gran árbol frutal en mi propia tierra.

 Los patrulleros del pueblo me controlaron y me pidieron que pagara una multa.  Sabía que el árbol que corté estaba en un campo que me pertenecía y que nadie más lo había regado, entonces, ¿por qué debería ser multado?

 Un día, el comité me llamó y me explicó con el más sincero respeto, para que comprendiera mejor la situación, que tenía que pagar una multa porque la gente del pueblo se había comprometido a proteger el bosque y luchar  contra la desaparición de árboles frutales en peligro de extinción.

 Y desde entonces, he cumplido con las regulaciones vigentes sobre corte excesivo y ANR (regeneración natural asistida).

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